En 2018, 3 259 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route en France métropolitaine. Avec 189 décès de moins que l’année 2017, 2018 est l’année la moins meurtrière de l’histoire de la sécurité routière, soit 0,3% de moins qu’en 2013, qui était jusqu’à présent l’année de référence.
En plus d’une baisse flagrante de la mortalité sur les routes, ce sont tous les autres indicateurs qui ont été en baisse en 2018 (par rapport à 2017) :
- Accidents corporels : – 4,8 % soit 2 813 accident de moins
- Personnes blessés : – 24,8 % soit 6 868 blessés de moins
- Personnes tués : – 5,5 % soit 186 tués de moins
Sont concernés par une baisse de la mortalité routière par rapport à 2017, tous les types d’usager que l’on peut rencontrer sur la route :
- Automobilistes : – 6,7 % soit 120 tués de moins
- Camionneurs : – 5,9 % soit 3 tués de moins
- Deux-roues motorisés : – 4,00 % soit 30 tués de moins
- Cyclistes : – 3,5 % soit 6 tués de moins
- Piétons : – 1,9 % soit 9 tués de moins
Passage à 80 km/h
qu’est-ce-que ça donne ?
Le 9 janvier 2018, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait annoncé 18 mesures fortes dont la mise en place de la baisse de la vitesse autorisée de 90 à 80 km/h sur les routes à double-sens sans séparateur central à compter du 1er juillet 2018. Cette décision a été prise sur la base des recommandations des experts du CNRS (Conseil National de la Sécurité Routière) qui ont estimé entre 300 et 400 vies épargnées par an.
Le 1er juillet 2020 a été instaurée une clause de rendez-vous afin d’étudier avec précision et objectivité l’impact sur l’accidentalité de cette mesure. Un bilan a néanmoins été réalisé au bout de 6 mois, du 1er juillet au 31 décembre 2018 dont voici les conclusions :
- En 2018, ce n’est pas moins de 189 vies qui ont été épargnées sur les route de France par rapport à 2017, quasiment 90 % d’entres elles ont été constatées sur le réseau hors agglomération et hors autoroute.
- Comparé à ces cinq dernières années, plus de 116 vies ont été sauvées aux second semestre 2018 sur le réseau concerné par le passage de 80 à 90 km/h. Cette baisse a aussi connu un décrochage durant la période de dégradation des dispositifs de contrôles automatiques en novembre et décembre 2018, on parle ici de plus 60 vies qui auraient pues être épargnées selon l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière).
- Sur le réseau passé à 80 km/heure, la vitesse pratiquée a chuté dès le dimanche 1er juillet : de – 3,9 km/h pour les véhicules légers et de – 1,8 km/h pour les poids lourds. Elle s’est ensuite stabilisée pour les véhicules légers et a légèrement ré-augmenté pour les poids-lourds.
Ces données ont été collectées sur plus de 50 points d’observation répartis dans 20 départements sur des routes « neutres » sans dénivelé ni courbes spécifiques où l’usager peut accélérer à partir de 44 millions de passages de véhicules, entre juin et novembre 2018.
L’effet redouté par certains automobilistes était l’accumulation de voitures derrières les poids-lourds étant donné leurs vitesses réglementées, mais il ne s’est pas produit, les inter-distances entre poids-lourds et voitures sont inchangées.
A noter que l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes à double-sens sans séparateur central n’a concerné que les DOM (hors Mayotte). Les autres territoires ultramarins relèvent, eux, de leurs réglementations locales.
Source : www.securite-routiere.gouv.fr